PRIEURÉ DE L’ABBAYETTE (vestiges)
Cet établissement monastique, construit en 992, est la plus ancienne donation de l’abbaye du Mont-Saint-Michel dans la province du Maine. C’est l’une des étapes du « chemin montais » ou « voie Saint-Michel », la route qui même au Mont-Saint-Michel. L’empereur Charlemagne y fit une halte. Au XIIe siècle, le prieuré de l’Abbayette étend son emprise sur la région avec la cession des église de Saint Berthevin et de Lévaré et de la Tannière. En 1752 le curé de La Dorée fait part à l’évêque de l’état de d’délabrement de la chapelle. Elle est alors vendue, ainsi que le temporel du prieuré, en cinq adjudications pour une valeur de 5 500 livres. Au cours du siècle suivant, les deux héritiers de l’acquéreur de la chapelle se la partagent. Aussitôt, l’un deux fait démolir sa moitié pour en faire un jardin. Pendant quelque temps encore, les processions des rogations et les nombreux pélérins qui viennent invoquer l’archange Saint Michel se rendent à l’autre moitié de la chapelle restée debout. Aujourd’hui, seul subsiste un petit monticule avec quelques pierres.
PIERRE TOMBALE – 1616
Cette pierre tombale, probablement de l’ancienne église, est gravée d’une curieuse manière. En effet, l’épitaphe se lit de bas en haut et de droite à gauche. Le texte est le suivant « Ici gît le corps de demoiselle N Jeanne N de La Beunaichc, dame N de Gilles Mercent, décédée le 8 janvier 1616. « La lettre « N » qui suit les mots « demoiselle » « Jeanne » et « dame » n’a pas de signification connue.
SAINT GEORGES
Cette statue provient d’une chapelle qui existait autrefois sur la route de La Tannière et qui servit à célébrer les offices jusqu’à la reconstruction de l’église de La Dorée.
MANOIR DU GUÉ (XIVe et XVe Siècles)
Granit – Place de la Mairie
Un acte authentique de la famille de Goué, daté du XIIIe siècle, donne de précieux renseignements sur l’influence de cette lignée dans la région. Cette emprise s’est particulièrement fait sentir avec l’un des membres de la famille, duc de Mayenne. Le manoir du Goué est l’une des anciennes demeures des Goué, dont l’implantation est probablement en relation avec la proximité du prieuré de l’Abbayette. Le bâtiment possède deux tours : l’une carrée, l’autre ronde. Un escalier en pierre permet d’accéder à l’étage. Lors de la construction de la route actuelle qui longe cette propriété, le mur d’enceinte a été réduit – le prolongement du mur se retrouve à plus de cinquante mètres dans l’alignement.
FUIE - 1332 et XVe siècle Manoir du Gué
Cet ancien colombier ou fui, permettait au occupants de la demeure d’échanger des informations avec des personnes éloignées, à une époque où les moyens de communication n’étaient pas aussi développés qu’aujourd’hui. Les dimensions de la fuie sont probablement en relation avec l’importance du domaine possédé par la famille de Goué.
PORTAIL - XV siècle Manoir du Gué
Cette porte gothique est à l’origine la porte d’entrée de l’ancienne église. Celle-ci était bâtie sur l’actuelle place de la Mairie. La date de 1658 sculptée sur une pierre indique probablement une restauration postérieure à la construction. L’église, incendiée pendant les troubles du XVIe siècle, a souffert de nouveau pendant les guerres de religion avant d’être démolie et remplacée par l’édifice actuel en 1888.
BLASON DE GOUÉ – XIXe siècle
Église
La famille de Goué est surtout connue à Fougerolles-du-Plessis. Une branche moins importante s’est installée au manoir de Goué à La Dorée. La demeure contient un blason identique à un de ceux qui sont placés sur les linteaux intérieurs des chapelles annexes de l’église.
LUCIEN DANIEL - Botaniste
Lucien Daniel est un personnage illustre de la commune, né en 1856 au village de La Bigottière. Il est professeur de botanique à la Faculté des sciences de Rennes. L’une de ses premières recherches est en 1890, une étude sur la pomologie. Suite à des remarques recueillis par son père Romain Daniel, il entreprend des observations sur les pommiers et les cidres. Le savant est encouragé par le conseil général de La Mayenne qui met à disposition du terrain sans la région de Château-Gontier, là ou il enseigne. Les études de Lucien Daniel portent sur les sujets variés tels que les greffes des arbres fruitiers, l’acclimatation de la vigne au nord de la Loire et en Bretagne. Ces recherches ont contribué à la renommée internationale du scientifique. Les nombreux récits qu’il a laissés témoignent de la qualité d’écrivain. Le 20 mars 1922, une cloche qu’il avait offerte est bénite et installée dans l’église de La Dorée. Elle y est toujours en service. Lucien Daniel meurt en 1941.
MONUMENT A JEAN DANIEL – Début du XXe siècle.
Place de la Mairie
Cette imposant monument sur lequel est inscrit »Jean Daniel mort au champ d’honneur le 24 septembre 1915 » a été édifié par le célèbre botaniste Lucien Daniel en souvenir de son fils décédé. Deux femmes entourent le calvaire. L’une symbolise le chagrin suscité par la mort, l’autre représente l’espérance des parents dans l’avenir du monde.
LAVOIR
Rue des Sabotiers
Ce lavoir a été remis en état dans les années 1980. Il est toujours fréquenté que par le passé. Le « carosse » cadre en bois sur lequel les lavandières s’agenouillent et le « battoir », la plaque également en bois pour frapper le linge, sont encore utilisés.
TOMBEAU DE MOULINET – Début du XXe siècle
Bois de la Tailleferrière
Alfred Moulinet est né en 1825 dans le département du Calvados et est décédé en 1907. Après des études de médecine, il s’installe sur les terres du village de Tailleferrière et M. Moulinet exerce sa médecine d’une façon généreuse puisqu’il tire ses revenus de ses terres. Ses actes sont fréquemment gratuits pour ses voisins et les personnes nécessiteuses. En 1855, âgé de 30 ans, il est élu maire de La Dorée. Le médecin quitte cette charge seulement en 1884 à cause d’un différent avec le curé de la paroisse. Alfred Moulinet préférait rénover l’église plutôt que d’en construire une nouvelle. En raison de ses origines protestantes, il demanda à être enterré au milieu d’un bois de sa propriété. Sa femme et son fils ont été ensevelis avant lui dans la même petite chapelle.